Et merci à mes amies photographes Alicia Ensten et Muriel Siepaio.
“Dans le crépuscule d’un samedi d’automne, le regard scrutait les panneaux indicateurs d’une départementale à la recherche du château de Montseveroux, hôte de la première soirée d’une série de neuf, Jazz en Bièvre se fixant le noble objectif d’amener le jazz en milieu rural. Au cœur du château, superbe maison forte du XIIIè restaurée dans les années 70, une salle en pierres de taille et poutre en bois accueillait la bonne centaine de spectateurs venus écouter Dreisam. « Billetterie », « Complet » étaient affichés près de la porte d’entrée… Une salle comble, une organisation comblée, l’initiateur de cette soirée, François Ghani déclina son projet, céda la parole à Monsieur le maire qui donna une leçon d’histoire locale, puis nous présenta le trio lyonnais « international ». Nora Kamm, Camille Thouvenot et Zaza Desiderio se frayèrent un chemin parmi les chaises pour rejoindre la scène.
Anciens morceaux comme Allein in Belgrad, Kouclamou, Bergerio et nouvelles compositions comme Kepler, Seven years, For Michel, Avoir, Lazy lady, Valse au carré, Leto Horo, La méditation, Papillon se succédèrent pendant les deux sets.
Tour à tour délicate ou enjouée, cool ou groove, puissante ou aérienne, sereine ou guillerette, intime ou flamboyante, la musique proposée par Dreisam a conquis un public nouveau : belle rencontre entre le trio qui prépare son second album et les Isérois qui n’ont pas regretté leur soirée.
Les têtes dodelinaient. Les doigts tapotaient le tempo. Les visages souriaient. Les applaudissements étaient nourris. Les remerciements étaient sincères. Le premier cd fut bien vendu et dédicacé à l’entracte. La restauration locale et bio fut appréciée des gourmands. Le château-mairie-école-salle de concert valait le détour.
Dreisam et Jazz en Bièvre ont réussi, haut la main, leur examen d’entrée dans les programmations jazz locales ! Coup d’essai, coup de maître dans ce nouvel écrin du jazz régional ! La suite sur www.jazzenbievre.fr et/ou dans notre agenda…
Il est impératif de découvrir ou redécouvrir les saxophones de Nora, piano et claviers de Camille, batterie de Zaza qui se conjuguent à présent dans un plus-que-parfait à qui l’on ne peut que souhaiter un futur radieux !”
Christian Ferreboeuf